Retrouvez-moi pour des ateliers d’écriture en ligne, sur le thème du voyage.

On ne va pas se leurrer, le monde ne va pas dans le bon sens. J’ai longtemps, très longtemps, depuis toujours peut-être, été une idéaliste chevronnée. Pour ne pas dire que je me berçais d’illusions. Ma vie personnelle et l’époque m’apprennent et me rappellent chaque jour que non, le monde ne va pas dans le bon sens.
J’ai été biberonnée, éduquée et façonnée par les idées de progrès, de croissance toujours possible, de construction européenne ou de culture Erasmus, j’ai si longtemps pensé que le monde et les choses allaient forcément dans le bon sens… la désillusion a été dure et l’est encore parfois. Ce n’est pas évident tous les jours. J’ai très souvent la gueule de bois de notre époque.
Faute de continuer à vivre avec ce naïf idéalisme chevillé au corps, je reste une indécrottable optimiste. Et, malgré les effondrements que je vis les uns après les autres, j’essaie de faire ma part.
En début d’année, je suis partie en tournée dans le Grand Sud-Marocain pour mettre à jour le guide Petit Futé. Cet article est la seconde moitié de mon journal de bord, le début est ici.
Belles découvertes…
En début d’année, je suis partie en tournée dans le Grand Sud-Marocain pour mettre à jour le guide Petit Futé. A nouveau, ce fut un voyage superbe, empli de nombreuses rencontres et découvertes.
Je vous ouvre aujourd’hui les pages de mon journal de bord…
Belle lecture, belles découvertes !
Je suis attablée à la terrasse d’un café et mon esprit vagabonde.
Au comptoir, deux amis discutent avec ardeur de la journée de mobilisation de la veille. Je n’écoute plus beaucoup les informations depuis quelque temps déjà. Depuis trop longtemps je peine à penser ce qui se passe au niveau politique de notre pays, trop complexe, trop rapide, trop d’informations. Pas assez de réflexion, pas assez de temps long pour penser quoi que ce soit et, surtout, pas assez d’humanité.
J’ai du temps avant mon rendez-vous, du temps vide, et mon esprit virevolte d’un sujet à l’autre et se fixe sur l’association Utopia 56.
Et je me dis qu’il est temps, peut-être, que je raconte publiquement ce que je fais avec cette association depuis près d’une année déjà.
Je suis très heureuse de partager avec vous cet événement inédit : un atelier d’écriture, suivi d’une lecture musicale, en région parisienne !
Je vous propose de nous retrouver, le samedi 4 octobre à 15h, dans la géniale Casa Babel, la maison d’hôtes voyageuse de mon amie Laetitia Santos, à Butry-sur-Oise.
Un après-midi placé sous le signe de l’ailleurs et de la création : un atelier d’écriture guidé par mes soins, suivi d’une lecture musicale au son du n’goni.
Cette demi-journée s’adresse à tous, pour expérimenter la joie d’écrire le voyage et partager un moment d’évasion lointaine à deux pas de chez soi…
Vous nous rejoignez ?
En ce mois d’août, je suis partie vivre une petite semaine dans l’Abbaye Sainte-Scholastique de Dourgne dans le Tarn. L’expérience fut époustouflante. Des jours complets de vide, sans aucun projet si ce n’est éventuellement écrire. J’y ai finalement fait des provisions de silence et de prières. J’ai fait aussi provision de cet abbaye, tel un refuge pour les jours difficiles.
Gaza.
Comment écrire ou penser à autre chose ?
Je bois mon café en terrasse et j’apprends que la Flotille de la Liberté est interceptée.
Goutte d’eau dans ces vingt mois de sidération.
Sidérée par nos inactions et nos silences complices.
Sidérée par notre inhumanité – comment peut-on laisser ainsi l’histoire de la violence se répéter ? un génocide en direct sur nos écrans regarder ?
Ne pas détourner mon regard.
Le café refroidit, les lignes de temps et de lieu se brouillent.
Ici, vélos ou trottinettes. Là-bas, enfants prostrés, affamés, amputés ou fusillés.
Ici, soleil et futiles discussions. Là-bas, poussières, ombres et bombes.
Où est passée notre humanité ?
Car ils n’ont pas la bonne nationalité, la bonne religion ou ne sont pas puissants, comment accepter tant de morts d’innocents ?
Et si l’on accepte cela, qui se lèvera quand un plus puissant désignera comme prochaine chair à canon nos propres enfants ?